Qu’est-ce que le chapelet ? Quelle différence y a-t-il entre le chapelet catholique et le chapelet musulman ?
D’abord, il faut préciser que le chapelet est un élément du rosaire. L’origine du rosaire remonte au Moyen-Âge. L’idée était de se remémorer et de méditer les différents Mystères de la vie du Christ.
Qu’est-ce qu’un Mystère ?
Ce n’est pas quelque chose qu’on ne peut pas comprendre, mais qu’on n’aura jamais fini de comprendre tant, ce à quoi le Mystère se réfère est profond : par exemple, le Mystère glorieux avec la Résurrection de Jésus…
A l’origine, le rosaire était composé de trois mystères correspondant à trois époques de la vie de Jésus Christ :
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- les mystères JOYEUX qui nous font découvrir l’annonce, la naissance, l’enfance de Jésus
- les mystères DOULOUREUX qui nous amènent à méditer la passion sanglante de Jésus
- et les mystères GLORIEUX qui ouvrent à la vie promise à tous les hommes qui croient
Le saint pape Jean-Paul II a voulu ajouter les mystères LUMINEUX qui permettent de découvrir la présence de Dieu dans notre monde
Comment le réciter ?
Chaque mystère peut se méditer sous la forme d’un chapelet qui se compose de cinq dizaines (5×10 petits grains). Chaque dizaine se composant de dix « Je vous salue Marie », (prière chrétienne adressée à Marie qui trouve son origine dans l’Évangile selon saint Luc, avec l’Annonciation de l’ange Gabriel à Marie et la Visitation de Marie à sa cousine Élisabeth), et de 5 gros grains pour la prière du Notre Père, enseignée par Jésus.
Ce sont les moines qui ont développé cette forme de prière. Au départ, le rosaire traditionnel comportait donc 150 « Je vous salue Marie » qui correspondaient aux 150 psaumes et que, dans un monastère, les moines convers, affectés aux tâches matérielles, pouvaient plus facilement prier et qui les aidaient à demeurer dans un climat de méditation.
Une méditation ?
Le croyant se rappelle un moment de l’histoire de Marie et de Jésus. Ainsi, par exemple, dans le troisième mystère joyeux il contemple Marie et Jésus naissant dans l’étable à Bethléem ! Au fil des grains le récitant s’imprègne de la simplicité de cette scène ! Le Fils du Très Haut nait dans le plus total dénuement. Quelle extraordinaire leçon d’humilité ! Et peu à peu, de chapelet en chapelet l’humilité se dévoile invitant le priant à la vivre dans sa vie quotidienne.
Un dialogue amoureux
On comprend donc bien la différence avec le chapelet musulman qui comporte 99 grains comme autant de différents noms donnés à Dieu. Le chapelet peut être récité par toute personne, seule ou à plusieurs. C’est une prière de confiance qui invoque le recours à Notre Mère du Ciel et au Père des Cieux. C’est une passerelle avec l’invisible, un dialogue amoureux avec Dieu !
La beauté de cette prière réside dans son humilité, car ce n’est pas une prière compliquée. Le réciter régulièrement nous aide à ne pas nous éloigner de Dieu, à découvrir avec son aide son immense Miséricorde qui l’amène à vouloir nous ramener vers Lui, et ainsi à demeurer sous son regard bienveillant.
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